Je viens de lire un excellent article de F. Laloë et R. Mosseri (« L’évaluation bibliométrique des chercheurs: même pas juste … même pas fausse! », Reflets de la Physique, 23-24, 13, mars 2009).
Les auteurs donnent des conseils pour augmenter son indice H (à ajouter aux miens):
- Travaillez dans un groupe d’au moins 5 ou 6 personnes, si possible plus, dont toutes les publications sont systématiquement communes […]. Inutile de préciser que, plus ces collègues seront brillants, plus vous en profiterez; choisissez-les donc bien!
- Favorisez les grands domaines […]. Evitez les travaux en marge du courant général de votre domaine même si vous êtes génial […]. Ne vous laissez pas trop obnubiler par l’intérêt scientifique de vos recherches: prendre des risques pour tenter une percée scientifique est rarement payant avant des décennies!
- Ne perdez pas de temps à publier des ouvrages […] ce sont des pertes sèches pour les indicateurs.
- N’accordez pas trop d’importance à la mission fondamentale des chercheurs, la production de connaissance, en particulier quand vous rédigez vos articles; c’est la communication qui passe d’abord
Et moi qui pensait être cynique…
Mouton@LaBergerie 
Narayan
avril 23, 2009
je prends bonne note … je vais faire dans le quantitatif et plus dans le qualitatif. N’importe quoi ces évaluations bibliométriques.
Cela dit, je ne suis pas sure que ces conseils permettent d’augmenter h, puisqu’il est fonction du nombre de citations…
Laurent
avril 24, 2009
Finalement, le seul mot d’ordre qu’il faut bien avoir en tête est celui-ci : publier ! Il faut publier, peu importe quoi mais il faut publier. Dans la masse, il y en aura bien quelques-uns qui seront cités (ou auto-cités) pour faire augmenter son indice H.
Indice H qui n’est pas forcément tout le temps calculé pour les embauches. Plus la liste de publication est longue, plus ça impressionne et plus ça décourage de calculer un quelconque indice…
CQFD – il faut donc tout jouer sur la quantité 😉
De toute façon, je n’ai pas mis longtemps à penser qu’il y avait bien trop de revues scientifiques et bien trop d’articles publiés…
cedric
avril 24, 2009
Aux armes citoyens,
Formez vos bataillons
Publions, Publions,
Qu’une science impure emerge dans nos sillons.
Finalement, etre cynique, ca a du bon, on est souvent proche de la vraie realite !
mouton
avril 24, 2009
C’est quand même déplorable. Le système est tellement biaisé qu’on est évalué sur la quantité et par sur la qualité. Certes les chercheurs ont une éthique et donc produise de la qualité. Mais vu les pressions de résultats qu’ils subissent, le glissement du côté obscur est très tentant et facile.